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Isolation mur humide: comment procéder?

famille avec le couple et les deux enfants

mercredi 13 novembre 2013

Vous souhaitez améliorer le confort thermique de votre maison : cela passe par une isolation efficace des murs. Quelles méthodes employer pour isoler un mur humide ? Nous vous donnons quelques pistes !

L’humidité des murs, un problème répandu

De très nombreux logements anciens possèdent des murs humides ; c’est un frein à une isolation thermique performante ! Les problèmes liés à l’eau sont de plusieurs natures : un mur peut se gorger d’humidité suite à une fuite, ce qui est en général vite repéré (gonflement, cloques sur le revêtement mural, moisissures, etc.). De même, des traces d’humidité autour des ouvrants doivent vous alerter : vos fenêtres ne sont pas étanches et l’eau de pluie s’infiltre chez vous. Cela peut aussi être le cas dans les angles et à la jointure entre deux parois. L’eau peut aussi provenir d’un sous-sol mal drainé et remonter par capillarité dans vos murs ; l’humidité se situe alors au bas de ceux-ci (avec éventuellement l’apparition de salpêtre) et peut également affecter votre sol. Enfin, vos murs peuvent devenir humides à cause de la condensation : le problème provient alors d’un manque de ventilation de votre intérieur.

Dans tous les cas, il convient d’identifier soigneusement la provenance de l’humidité et d’assainir le support avant de procéder à l’isolation du mur. Faire appel à un professionnel RGE (Reconnu Garant de l’Environnement) vous permettra d’obtenir un diagnostic fiable, suivi de la pose d’une isolation adaptée, tout en profitant des dispositifs d’aide financière comme la Prime Eco-Energie ou le crédit d’impôt.

Assainir le mur humide avant l’isolation

Les travaux d’isolation d’un mur humide se déroulent en plusieurs étapes. La première consiste à assainir le mur en supprimant l’humidité. Pour cela, il faut identifier sa provenance et la traiter en conséquence. En effet, la simple pose d’un matériau isolant sur un mur toujours humide est non seulement inutile (vous ne gagnerez pas en confort thermique, ni en économies d’énergie), mais peut aussi se révéler dangereuse car votre mur va continuer à se détériorer malgré l’isolant, pouvant à terme mettre en péril la structure de votre maison !

Humidité par la façade

Votre façade n’est pas étanche au ruissellement des eaux de pluie et présente des infiltrations. Il faudra reboucher les fissures et appliquer ensuite un produit hydrofuge par l’extérieur. Parallèlement, vous pourrez assécher vos murs par l’intérieur à l’aide de dispositifs absorbeurs d’humidité.

Humidité par la toiture

Là encore, il faudra réparer les fuites de votre toiture et, le cas échéant, procéder à une rénovation de son étanchéité. Les travaux pourront se révéler importants si une réfection totale du toit est à prévoir !

Humidité par capillarité

Quand l’eau remonte du sous-sol, plusieurs causes sont possibles : fondations mal réalisées, absence de drainage des eaux pluviales, différences de niveau des sols… Seul un professionnel saura traiter la cause de cette humidité très difficile à éliminer.

Humidité par condensation

Bien sûr, aérer au quotidien est primordial ; cependant, l’installation d’une VMC peut se révéler indispensable pour combattre une humidité récidivante, tout comme l’installation d’un absorbeur d’humidité électrique dans les pièces concernées.

Isoler un mur humide : quels isolants ?

L’isolation d’un mur humide nécessite l’emploi de matériaux isolants particuliers et une pose adaptée : ils doivent en effet être à la fois imputrescibles et conserver toutes leurs capacités d’isolation en milieu humide, si jamais la cause de l’humidité ne peut être totalement supprimée. Ainsi, les isolants tels que les laines minérales en rouleaux ou les matériaux naturels à base de textile, de fibres de bois ou de laines animales, sujets au tassement et/ou à la putréfaction, ne sont pas recommandés.

Les laines minérales

Sous forme de panneaux semi-rigides, elles peuvent être employées pour isoler un mur humide à condition de ménager une lame d’air de 2 à 4 cm entre l’isolant et le support. Ensuite, la pose d’un pare-vapeur entre la laine et le placoplâtre de finition est essentielle pour éviter la condensation. Prix : à partir de 5 €/m² environ.

Le polystyrène extrudé (XPS), le polyuréthane et le verre cellulaire

Ces trois matériaux se présentent sous la forme de panneaux rigides. Ils sont particulièrement utilisés en isolation par l’extérieur des murs humides. Attention : avant d’opter pour ces isolants, les murs doivent être parfaitement assainis et la cause de l’humidité, traitée et éliminée. En effet, polystyrène XPS, polyuréthane et verre cellulaire sont totalement étanches à l’eau et ne laissent pas respirer la paroi. Conséquence : en cas d’humidité récidivante, le problème sera amplifié ! Prix : de 10 à 50 €/m² selon l’épaisseur.

Le liège expansé

Imputrescible, naturel, respirant, le liège a toutes les qualités pour isoler un mur humide ! En dalles ou en rouleaux, il est aussi efficace pour les murs extérieurs que pour ceux du sous-sol. Stable (il ne se tasse pas), recyclable, il dispose d’une bonne durée de vie et ses performances thermiques n’ont rien à envier aux isolants synthétiques. Seul écueil : soin prix sensiblement plus élevé que celui des autres isolants. Comptez de 10 à 30 €/m² suivant son épaisseur et sa densité.

Isoler un mur humide nécessite des travaux parfois importants qui entraînent des coûts supplémentaires à la simple pose d’un isolant : sondage des fondations, réfection de toiture, installation d’une VMC, ravalement de façade… C’est à ce prix que vous obtiendrez une isolation efficace et un meilleur confort de vie !

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