Porte d’entrée non performante : quel impact sur l’isolation ?
Date de publication : vendredi 3 septembre 2021
Les portes d’entrée datant de plusieurs années résistent moins bien au froid et ont tendance à laisser passer l’air. Les portes d’entrée récentes peuvent aussi présenter une performance thermique défaillante si elles sont mal conçues ou mal posées. Quel est l’impact d’une porte d’entrée non performante sur l’isolation ? Comment améliorer la performance de votre porte d’entrée ?

L’impact d’une porte d’entrée non performante
En moyenne, l’ADEME estime que les ouvrants non performants sont responsables de 20 % des déperditions de chaleur du logement. Les portes d’entrée n’échappent pas à la règle, bien souvent responsables d’une augmentation de la consommation d’énergie de chauffage.
Plusieurs éléments peuvent rendre une porte d’entrée peu performante :
- fente de boîte aux lettres,
- joints de vitrage poreux,
- vitrage pas ou peu performant,
- serrures.
La performance des matériaux peut aussi être à l’origine d’une porte peu étanche à l’air. Ainsi, les portes d’entrée constituées de matériaux autres que le PVC ou le bois sont souvent très froides. C’est le cas notamment des portes en aluminium ou en acier anciennes.
Les portes anciennes ne sont pas les seules en cause dans un défaut d’isolation d’une maison. Si la porte est récente mais qu’elle a été mal posée, il arrive que l’air passe dessous ou sur les côtés. La porte d’entrée ne fait plus son office et constitue même un vrai pont thermique. Même si l’isolation est parfaite, le manque de performance d’une porte d’entrée mal posée peut en supprimer tous les bénéfices.
Quels sont les critères d’une porte d’entrée performante ?
Une porte d’entrée performante doit répondre à trois critères :
- étanchéité à l’air,
- étanchéité à l’eau,
- bonne résistance thermique.
La qualité d’isolation d’un ouvrant se retrouve donc dans les valeurs AEV (air, eau, vent). Plus ces valeurs sont élevées, plus l’ouvrant remplit les critères de performance requis pour une bonne isolation.
La performance thermique doit se retrouver dans les joints périphériques. Ceux-ci garantissent l’étanchéité à la fois à l’air mais aussi aux bruits de la rue.
Autre critère d’isolation thermique, le coefficient de transmission thermique ou conductivité thermique, appelé aussi Ud, doit être aussi faible que possible. Calculé en W/m².K (Watt par mètre carré-Kelvin), ce coefficient doit être inférieur à 1 pour une porte d’entrée performante.
Les ouvrants récents disposent de matériaux plus performants. Le seul fait de changer la porte d’entrée peut améliorer l’isolation du logement. Les nouveaux battants intègrent des matériaux performants, d’une épaisseur suffisante :
- panneau intégrant une mousse isolante,
- joints périphériques doubles,
- seuils de porte avec rupture de pont thermique.
Même les portes en aluminium, si elles sont bien conçues, peuvent intégrer une rupture de pont thermique, aboutissant ainsi à un coefficient AEV inférieur à 0,50 W/m².K.
Bien sûr, la pose de votre porte est tout aussi importante que sa conception. Pour une parfaite étanchéité, la pose par un professionnel agréé RGE (reconnu garant pour l’environnement) est essentielle.
Quelles aides pour changer une porte d’entrée ?
Les portes d’entrée ne sont pas éligibles à MaPrimeRénov’, l’aide qui permet aux particuliers de réaliser des travaux d’isolation :
- isolation des murs,
- isolation des plafonds et rampants de toiture des combles,
- isolation des toitures terrasses,
- remplacement des fenêtres.
Les travaux d’isolation sont aussi éligibles à l’éco prêt à taux zéro ou encore à la TVA à 5,5 %. Malheureusement, la porte d’entrée ne peut pas bénéficier de ces aides, à moins que le changement de la porte fasse partie d’une opération de rénovation d’un bien ancien situé en ORT (opération de revitalisation du territoire) en vue de sa location. Dans ce cas précis, il peut entrer dans la liste des travaux pouvant bénéficier du dispositif de défiscalisation Denormandie (baisse d’impôt sur le revenu, exonération de taxe foncière).