Comment choisir un bon isolant ?
Date de publication : vendredi 20 novembre 2020
Le choix du matériau isolant est essentiel dans une opération de rénovation thermique. Les critères sont nombreux, entre performances thermiques et prix, et les matériaux très divers. Voici comment choisir un bon isolant pour une isolation efficace.

Principal critère de choix, la performance thermique
L’intérêt d’une opération de rénovation thermique est d’aboutir à une amélioration évidente des performances thermiques du logement. Elle se traduira par une baisse de la consommation d’énergie et donc par une diminution de la facture de chauffage.
La performance thermique d’un isolant se mesure par la résistance thermique de la paroi isolée R. Celle-ci se calcule à partir de deux éléments :
- la conductivité thermique du matériau isolant λ (lambda),
- l’épaisseur d’isolant e.
La formule de calcul est la suivante : R = e/λ et le résultat s’exprime en m².K/W.
L’épaisseur, un critère incontournable quand l’isolant est choisi
Comme nous l’avons dit plus haut, la résistance thermique détermine la performance thermique de l’isolation. Dès lors que votre choix s’est porté sur un isolant, c’est donc l’épaisseur de l’isolant qui déterminera la performance thermique. Ainsi, si vous choisissez un matériau isolant dont le λ est 0,034 (laine de roche), l’épaisseur nécessaire sera moins importante que si le matériau isolant a un λ de 0,042 (fibre de bios rigide).
Pour calculer l’épaisseur d’isolant nécessaire, la formule est la suivante : e = R*λ. Le résultat obtenu est en mètres, à convertir en centimètres. Si la résistance thermique souhaitée est de 7 avec la laine de roche : 7 * 0,034 = 0,238 mètre, soit 23,8 centimètres.
Mieux vaut ne pas lésiner sur l’épaisseur d’isolant, d’autant qu’elle n’interviendrait que pour 10 % dans le montant de l’opération, selon un bureau d’études spécialisé dans le BBC (bâtiment basse consommation). Dans le cas de l’isolation des murs, si vous voulez réduire l’épaisseur pour gagner de la place, il vous faut choisir un matériau isolant ayant un lambda le plus faible possible. En Allemagne, dans les opérations de rénovation, on préfère aux laines minérales ou naturelles les panneaux isolants sous vides, aussi efficaces mais beaucoup moins épais. Malheureusement, ils sont encore peu usités en France.
Les critères de résistance et de longévité
La durabilité d’un isolant se définit par sa capacité à résister au tassement et à ne pas pourrir. Les laines minérales et le polystyrène ont tendance à se tasser avec le temps, ce qui compromet leur efficacité. Il pourra être utile de recharger en épaisseur au fil des années. Ils présentent également une perméabilité à la vapeur d’eau qui impose l’installation préalable d’un pare-vapeur.
A contrario, le verre cellulaire, le bois et la ouate de cellulose offrent une grande longévité. Parmi les isolants écologiques, la laine de chanvre, offre en outre une résistance naturelle aux parasites.
Pour ce qui est de la résistance au feu, les plus problématiques sont les polystyrènes et le bois.
Conditionnement et prix de l’isolant
La majorité des isolants existent en rouleaux, en panneaux ou en vrac. Le choix du conditionnement détermine la technique qui sera utilisée pour isoler. Le vrac est le conditionnement utilisé pour une isolation soufflée, tandis que les rouleaux et panneaux se posent sur les parois. Dans les combles perdus, le soufflage est la technique la plus rapide et la plus efficace, puisqu’elle évite les ponts thermiques. Sous les rampants de toiture, les rouleaux sont plus faciles à poser, tandis que les panneaux rigides s’utilisent le plus souvent pour les cloisons.
Les prix sont très variables. La laine de verre et les polystyrènes sont les isolants les moins chers (5-15 euros le mètre carré). Dans les isolants biosourcés, la laine de chanvre et le lin sont parmi les moins chers, à 10-15 euros le mètre carré. La ouate de cellulose offre aussi un bon rapport qualité-prix, à 20-25 euros le mètre carré. Pour réduire le coût de votre isolation, vous pouvez obtenir des aides financières comme la prime éco-énergie.