+

Réduction de l’empreinte carbone : des pistes concrètes pour agir

Date de publication : vendredi 21 mai 2021

La plupart des citoyens ont déjà mis en place les écogestes les plus faciles. Pour atteindre l’objectif 2050 de neutralité carbone, il faut aller vers une division par 4 ou 5 de notre empreinte carbone individuelle. Découvrez comment calculer l’empreinte écologique et toutes les pistes d’amélioration pour réduire son empreinte carbone.

Femme qui réfléchit

L’empreinte carbone, c’est quoi ?

Nous entendons souvent parler d’émissions de gaz à effet de serre, notamment de CO2, sans vraiment comprendre notre impact personnel sur le climat. Or chacune de nos activités est émettrice de CO2 et autres gaz à effet de serre.

L’empreinte carbone englobe toutes nos émissions de dioxyde carbone (CO2) calculées à l’année. L’unité de calcul est celle-ci : tCO2eq/an, ou tonne équivalent CO2 par an. Sont comptabilisées dans notre empreinte écologique individuelle :

  • la production et le transport de nos biens de consommation,
  • nos dépenses d’énergie de chauffage,
  • nos dépenses d’énergie de déplacement, etc.

Comment calculer l’empreinte carbone individuelle ?

Les Français émettent en moyenne 11 tonnes équivalent CO2 par an, réparties ainsi :

  • 2,8 tonnes pour l’alimentation,
  • 2,8 tonnes pour le transport,
  • 2,2 tonnes pour le logement,
  • 1,8 tonnes « divers »,
  • 1,1 tonne comme usager des services publics,
  • 217 kg en usages numériques.

Il est évident, cependant, que nous n’émettons pas tous les mêmes quantités de CO2. Notre empreinte carbone dépend de nombreux critères, dont certains difficiles à modifier. Ainsi, un particulier qui travaille près de chez lui émet moins de CO2 que celui dont le trajet domicile-travail s’étend sur 50 km, mais déménager ou changer de travail ne sont pas des solutions facilement envisageables.

Calculer son empreinte carbone individuelle permet de savoir où se situer et par quoi commencer. Pas d’inquiétude, vous n’aurez pas à vous lancer dans de savants calculs. Le Gouvernement, en lien avec l’ADEME et ABC, l’Association Bilan Carbone, met à votre disposition un outil de calcul désigné « Nos Gestes Climat ». En répondant à quelques questions aussi précisément que possible, vous obtiendrez le niveau de votre empreinte carbone et le potentiel de gains que vous pouvez espérer.

Quelles actions mettre en place pour réduire son impact écologique ?

Nous ne reviendrons pas sur les éco-gestes, que vous avez sans doute déjà mis en place. Si ce n’est pas encore le cas, retrouvez-les dans notre dossier « éco-gestes ».

Les principaux postes de dépenses dans la facture carbone concernent l’alimentation, le transport et le logement. C’est donc naturellement vers ces postes que nous vous recommandons de porter vos efforts. Vous pourrez ainsi baisser vos émissions de CO2 de façon importante pour chaque action que vous mettrez en place.

L’alimentation

Dans la facture carbone moyenne d’un Français, l’alimentation représente un quart des émissions de CO2. Changer ses habitudes alimentaires représente une difficulté modérée au regard du gain qui peut être obtenu (chiffres du simulateur nosgestesclimat.fr) :
  • remplacer le bœuf, le veau et l’agneau par du poulet ou du porc : > 250 kg CO2eq,
  • manger de la viande une seule fois par jour : > 340 kg CO2eq,
  • manger de la viande seulement le weekend : > 520 kg CO2eq,
  • devenir végétarien : > 680 kg CO2eq.

Manger de la viande impacte de façon importante les émissions de gaz à effet de serre. Les ruminants sont émetteurs d’un GES 25 fois plus impactant sur le réchauffement climatique que le CO2 (méthane). C’est pourquoi diminuer sa consommation de viande rouge, voire la supprimer, représente un gain important sur l’empreinte écologique individuelle.

De la même façon, privilégier les fruits et légumes de saison achetés au marché voisin diminue notre impact écologique. Le transport des produits et le chauffage des serres ont un effet délétère sur le réchauffement climatique. Enfin, le choix des produits suremballés et le gaspillage alimentaire sont aussi très impactants.

Les déplacements

Les déplacements représentent un poids équivalent à celui de l’alimentation dans notre empreinte carbone. Il existe de nombreuses pistes pour faire baisser nos émissions de CO2 :
  • choisir la marche ou le vélo pour les trajets de moins de 5 km,
  • emprunter les transports en commun ou covoiturer sur les trajets plus longs,
  • choisir le train plutôt que l’avion pour les longs trajets.

Un trajet en train de 800 km émet moins de 3 kgCO2eq, contre plus de 400 en avion et plus de 300 seul dans sa voiture.

Sans aller jusqu’à changer de lieu de travail ou se priver de vacances lointaines, le choix du train ou du covoiturage sont des pistes incontournables pour les écocitoyens.

Le logement

Voilà un poste qui représente presqu’autant que l’alimentation ou les transports. Au sein de ce poste, un tiers de la facture carbone émane du chauffage. C’est sans doute le levier d’action le plus important pour faire baisser la part « logement » de son bilan carbone.

La vétusté des équipements de chauffage et l’isolation peu efficace, voire défectueuse, sont largement responsables de cet état de fait. Selon l’ADEME, une toiture mal isolée engendre 30 % des déperditions de chaleur d’une maison.

Heureusement, les aides gouvernementales et la prime éco-énergie sont là pour vous aider à lancer une vaste opération de rénovation énergétique incluant notamment :

  • l’isolation des combles,
  • le remplacement des fenêtres simple-vitrage,
  • l’acquisition d’une chaudière nouvelle génération en remplacement de votre vieille chaudière fuel.

La rénovation globale d’un logement en bâtiment basse consommation (BBC) entraîne une réduction de consommation d’énergie pouvant aller jusqu’à 70 %. En termes d’émissions de CO2, cela peut monter à une tonne de CO2eq en cas de remplacement de chauffages gaz ou fioul.