La maison positive, bâtiment à énergie positive

Date de publication : vendredi 12 août 2022

La transition écologique commence à s’imposer dans les esprits et dans la loi. La réglementation environnementale 2020 (RE 2020) transforme, depuis 2022, les constructions neuves en bâtiments à énergie positive. La maison positive va au-delà de l’ancienne norme RT2012, dite de maison passive, en y associant la production d’énergie. Découvrez le concept, ses avantages et ses limites.

toit panneau solaire

La maison à énergie positive, de quoi s’agit-il ?

La maison positive, également appelée bâtiment à énergie positive (BEPOS), peut se définir comme une construction conçue pour produire de l’électricité à partir des énergies renouvelables et dont la consommation énergétique doit rester inférieure à sa production sur une année donnée. Ce solde positif inclut l’ensemble des consommations du logement :
  • chauffage,
  • éclairage,
  • ventilation,
  • appareils électriques.

La maison positive : des règles précises à respecter

La construction d’une maison à énergie positive s’appuie à la fois sur la production d’électricité à partir des énergies renouvelables et sur une conception bioclimatique :

  • orientation de la maison,
  • agencement des pièces,
  • emplacement et taille des ouvrants,
  • isolation thermique renforcée,
  • ventilation efficaces,
  • protection solaire,
  • récupération des eaux de pluie, etc.

Ces règles sont définies par la réglementation environnementale 2020 (RE 2020) qui s’applique depuis le 1er janvier 2022.

L’objectif des maisons positives réside dans la réduction conséquente de l’impact environnemental du bâtiment résidentiel par une amélioration significative de leur performance énergétique, sans nuire au confort thermique des habitants en été comme en hiver.

Maison positive : quels sont les avantages ?

La maison positive présente de nombreux avantages, à la fois pour la planète et pour les personnes qui y vivent :

Impact environnemental réduit

La conception bioclimatique de la maison positive contribue à limiter l’énergie de chauffage et de refroidissement. Les maisons à énergie positive réduisent au minimum leur utilisation des énergies non renouvelables. Les émissions de gaz à effet de serre des maisons BEPOS sont réellement diminuées, tant du point de vue dans la diminution de consommation d’énergies primaires que dans le choix de matériaux plus durables et si possible biosourcés :
  • bois,
  • paille,
  • miscanthus,
  • fibres végétales (lin, chanvre),
  • fibres animales (laine de mouton, plumes de canard),
  • papiers peints en microalgues,
  • peintures écologiques, etc.

L’analyse de l’impact environnemental se fait sur tout le cycle de vie du matériau, de sa production (ou extraction) à sa fin de vie. Des matériaux comme la pierre, s’ils paraissent naturels au premier abord, peuvent ne pas être les plus écologiques en raison de leur mode d’extraction. Cependant, une maison réalisée en pierre présente un cycle de vie bien plus long qu’une maison en bois, par exemple. L’impact des deux matériaux tend donc à s’équilibrer.

L’énergie grise des matériaux peut s’avérer très élevée du fait d’une fabrication dont les process nécessitent de hautes températures, ou encore du fait du transport des matériaux eux-mêmes ou des composants. C’est pourquoi le choix de matériaux locaux est essentiel dans le cadre d’une maison à énergie positive.

Autonomie énergétique de la maison positive

Dans une maison positive, la production d’énergie, par exemple avec des panneaux photovoltaïques, doit être supérieure à la consommation. Dès lors, ses habitants ne dépendent plus des fournisseurs d’énergie. Ils ne souffrent plus de la hausse des prix de l’électricité et du gaz et n’ont plus à supporter des coupures d’électricité en période de surconsommation ou lors d’évènements climatiques (tempêtes, orages, neige…).

Réduction, voire suppression, des factures de chauffage

En produisant sa propre électricité à partir des énergies renouvelables, le propriétaire d’une maison BEPOS n’a plus à se préoccuper des factures d’énergie, pas plus que de l’augmentation des prix du gaz ou de l’électricité.

Revente possible du surplus d’énergie produit

Plus encore, avec un système de production d’énergie suffisamment dimensionné, il peut revendre le surplus d’électricité qu’il produit à un fournisseur d’électricité.

Les inconvénients de la maison BEPOS

La maison à énergie positive ne semble présenter que des avantages. Il existe cependant un inconvénient : son prix. Bien qu’il dépende de différents facteurs, il faut compter un minimum de 1 500 euros le mètre carré, et plus souvent 2 000 à 3 000 euros. Cela représente un surcoût de 15 à 20 % par rapport à une maison conventionnelle.

Ajoutons qu’il n’est pas facile de trouver un constructeur qui connaisse tous les critères et soit en capacité de les appliquer, tant lors de la conception que lors des travaux. Il est souvent nécessaire de faire appel à un architecte, même si la surface du logement ne l’impose pas.